Publié le |
Les études en milieu marin
L’environnement marin au cœur du projet SACOI3.
Dans l’optique de la pose de nouveaux câbles sous-marins pour relier la Corse à l’Italie continentale et la Sardaigne, le milieu marin fait l’objet d’une attention particulière de la part d’EDF et Terna. Plusieurs études ont été récemment réalisées pour rechercher les meilleurs tracés et les modalités de travaux les mieux adaptées à ce milieu.
Un écosystème remarquable à préserver
Différents types d’habitats marins sont identifiés dans les fuseaux de moindre impact retenus, au Sud de Bastia et à Bonifacio.
- un habitat constitué d’herbiers à posidonies, proche du littoral ;
- Un habitat de substrats meubles, composé principalement de sédiments qui peuvent accueillir des biocénoses à coralligènes (algues calcaires) ou encore des rhodolites, plus éloignés des côtes.
- et un habitat de grands fonds (au-delà de 100 mètres de profondeur) situé au large.
Dans ces secteurs, on retrouve des espèces très variées : du plancton, des poissons, des crustacés, des mammifères marins (baleines, dauphins…), des tortues… mais aussi des oiseaux et des chauves-souris nombreux à l’approche du littoral.
L’enjeu des études est de faire en sorte de préserver cet écosystème en trouvant les meilleurs tracés pour les câbles et des modalités de pose adaptées.
Les premières études réalisées au mois de juin 2020
Pour évaluer les enjeux de chaque espèce, le bureau d’études en charge des études faune et flore marine prend en considération : leur statut de protection, leur rareté, leur répartition géographique et leur saisonnalité.
L’évaluation des enjeux et des impacts du projet sur les espèces marines se base sur une analyse bibliographique, « mais aussi par des études de terrain permettant d’établir un inventaire de la faune et de la flore marine au sein de chaque fuseau » précise Johanna Barthélémy, en charge des études pour EDF.
Les premières explorations sur site ont été réalisées courant juin de cette année.
Des posidonies proches du littoral
À proximité du littoral, deux équipes de plongeurs ont parcouru les nombreux secteurs de posidonies qui représentent un enjeu écologique majeur, comme l’avait précisé le professeur Gérard Pergent de l’université de Corte lors des ateliers de concertation à Bonifacio et Furiani en novembre 2019. Ces plongées sur site permettent notamment de repérer la présence éventuelle de nacre.
Des coralligènes en eau côtière
Plus loin de la côte, on observe une zone sableuse sur laquelle on réalise des prélèvements benthiques en récupérant du sable depuis une barge pour y rechercher les espèces présentes (invertébrés, micro-organismes…). Un sonar (système acoustique sous-marin) permet d’obtenir des images des fonds marins pour détecter la présence de coralligènes qui représentent un pôle majeur de biodiversité sous-marine.
Des robots pour descendre à plusieurs centaines de mètres
Au large et jusqu’à la limite des eaux territoriales françaises, on utilise un ROV : robots sous-marins embarquant divers instruments d’étude et permettant de descendre à de grandes profondeurs. Les cartes des fonds marins disponibles en Corse n’étant pas très précises, ces études permettent de compléter les connaissances bibliographiques de ces secteurs.